Second texte écrit lors de la première séance d'ateliers d'écriture, tenue en toute clandestinité chez moi... Les contraintes sont données après le texte.
Le bain et moi
Vous connaissez le dicton qui veut que l'on est toujours dérangé lorsqu'on prend son bain ? Téléphone, visite surprise, coupure d'électricité... Et bien je peux vous assurer que c'est vrai. C'est pourquoi je prends toujours mes précautions quand je m'immerge : je décroche le téléphone, je ferme la porte à double tour et je ne lance aucun appareil électrique. Mais malgré toutes ces précautions, ça ne rate jamais.
Parfois ça prend la forme banale d'un recommandé avec accusé de réception, d'autres fois celle, plus vicieuse, du téléphone portable, oublié dans la salle de bain, ou celle, franchement fourbe, du chauffe-eau qui a des ratés. Mais lorsque ça frise l'insolence, c'est quand la famille s'en mêle.
Je lui avais dit, à mon fils, que je n'étais là pour personne, y compris lui. Mais il avait besoin de sa maman pour l'aider à faire ses devoirs. Là. Dans l'instant. Sans délai. Que je sois prof d'espagnol ne me donne pas réponse à tout, que je sache, surtout si on me soumet un problème de mathématiques. Alors quand Arnold ma demandé de son ton pressant, à travers la porte, si le carré et le logarithme c'était bien la même chose, j'ai dit oui.
Il y a des limites, quand même.
Un lieu : dans un baignoire
Un personnage : Une prof d'espagnol
Une action : mentir à son fils