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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 10:30

infos.jpgCa fait très longtemps que je n'ai rien posté, pour la bonne et simple raison que ça fait des mois qu'il ne se passe rien !

Plus précisément, il ne se passe rien en terme d'édition.

J'ai abandonné le roman que j'avais entamé (la suite de Décadence, voir note précédente). Aucune de mes nouvelles n'a trouvé éditeur.

mais...

Plein de choses se débloquent depuis une semaine (c'est toujours comme ça que ça se passe).

Je suis en projet avec les éditions Malpertuis, pour laquelle j'écris une nouvelle (je n'en dis pas plus).

Une de mes nouvelles a été refusée par le jury d'un coucours mais j'ai reçu des félicitations d'un membre du jury.

Un éditeur a accepté d'éditer Décadence.

C'est surtout cette dernière nouvelle qui déchire grave sa mère. Mais je n'en dis pas plus pour l'instant, tant que les choses ne sont pas plus avancées.

 

Ah oui, je suis aussi en train d'écrire un roman jeunesse. C'est du fantastique. J'en ai brouillonné un tiers et j'espère avoir fini le premier jet à la fin de l'année. Si l'édition de Décadence se confirme, je n'en aurai sans doute pas le temps.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 08:39

Je suis en train d'écrire un roman (la suite de Décadence), avec une alternance de 4 points de vue, qui sont les quatre membres d'un groupe. Il s'avère que, vers le milieu de l'histoire, il arrive à mon groupe une chose surprenante et que c'est au tour du membre aveugle de mon groupe d'en être le spectateur.

Faire ressentir les évènements par un aveugle, c'est mieux que ça n'y parait. Ca permet de varier les verbes, de mettre les autres sens à l'honneur, d'inclure des dialogues qui servent de description. Sans compter le côté dépaysant de l'expérience.

Mais là, dans ce cas précis d'une des scènes les plus impressionnantes du bouquin, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Lis plutôt et fais-toi ton avis :

 

 

Ils avaient établi un campement près d'un cours d'eau, dans une zone épargnée par la neige. Ils ne pensaient pas pouvoir suivre l'ouest une journée de plus, tant la foret le semblait désormais proche. Ils attendaient de voir quelle direction leur proposait de suivre le chemin.

Ils s'étaient tous endormis, emmitouflés dans une couverture, en cercle autour de leur feu.

Sayed ne fut pas réveillé par les bruits de sabots. Son réveil était bien trop profond pour cela. Il n'entendit pas les voix, qui scandaient des ordres dans un dialecte incompréhensible. Il ne perçut pas les lumières des dizaines de flambeaux qui dansaient dans l'obscurité. Ce fut la voix étranglée de Fahim qui l'extirpa de ses songes.

_ Papa, il faut se lever.

L'aveugle perçut une peur puissante dans les intonations de son fils. Aussi fit-il un effort pour s'arracher à ses rêves colorés et se concentra-t-il sur le réel.

_ Que se passe-il ?

_ Pas le temps. Lève-toi. Accroche-toi à moi.

Sayed se leva en chancelant. L'air froid lui arracha des tremblements. Il voulut prendre sa couverture mais Fahim l'entraîna à sa suite.

_ Dépêche-toi. Par là.

_ Est-ce que des brigands nous attaquent ?

_ Je ne sais pas, souffla Fahim.

Le vieil aveugle se laissa conduire par son fils, qui l'aida à grimper à l'arrière de leur charrette. Il entendait désormais les éclats de voix qui naissaient un peu partout autour de lui : « Roch-ja ! » « Garok ! ». Il n'avait rien entendu d'aussi étrange de sa vie. La charrette démarra, et les voix se turent. Il se passa une déciheure avant que quiconque ne parle.

_ Vous allez bien ?

C'était la voix de Badia. Fahim supposait que Carl se trouvaient avec eux. Ils étaient tous prisonniers à l'arrière de leur propre véhicule.

_ Oui, fit Fahim, d'un ton plus assuré que précédemment. Et toi Carl ?

Un long grognement retentit. Manifestement, le matiériste avait mal, ou n'était pas d'humeur à parler, ce qui se produisait de plus en plus souvent ce derniers temps.

_ Quelqu'un peut me dire ce qui s'est passé ? demanda Sayed.

_ Ce n'est pas très clair, avoua Fahim. Des dizaines d'individus sont apparus. Ils étaient armés de lances et leur armure semblait être en écorce d'arbre. Tu as dû comprendre qu'ils ne parlaient pas notre langue.

_ Je comprends pas, commenta Badia. Jusque là, tous les gens que j'ai rencontrés parlaient la même langue que moi.

_ Oui, approuva Fahim. Mais le plus étonnant, c'est qu'ils chevauchaient des morques.

_ Je te demande pardon, s'excusa Sayed qui pensait ne pas avoir saisi le dernier mot. Ils étaient sur quoi ?

_ Des morques.

_ Ces animaux sauvages hérissés d'épines ?

_ Oui.

 

Voilà. Quelques lignes de dialogues pour décrire les hommes qui chevauchent des morques, des bestiaux grosses comme des taureaux et épineux comme des hérissons. Au lieu de plusieurs paragraphes de descriptions, les lumières qui se reflètent sur les lances, les bêtes qui tappent du sabot, les regards farouches des assaillants, j'en passe.

Mais en même temps, j'aime bien le côté minimaliste du point de vue. On se demande bien ce qui se passe, et je pourrai décrire les bêtes et les hommes dans le paragraphe suivant.

Bon... A voir.

herisson.jpg

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 21:58

ZFranche.jpgfaire le festival Zone Franche 2012

attendre le train pendant 10 minutes par -15°

découvrir qu'il n'y a même pas de neige à Paris

revoir tout plein de vieilles têtes

rencontrer son éditeur et le trouver très sympa et accessible

apprendre qu'on est venu dédicacer une anthologie dont le premier tirage est épuisé (dommage...)

refiler son dernier manuscrit (2 kg) au directeur commercial des éditions Asgard (yes !!)

Ne pas voir Stephen Baxter, la star du festival.

manger mexicain, et thaï, et français.

découvrir comment on fait des dédicaces (mais pas de l'antho prévue)

écrire 2 mini-nouvelles dans le train

lire une nouvelle de Neil Gaiman, une étude en vert, et trouver que c'est du pur bonheur

découvrir les nouvelles-dont-vous-êtes-le-héros et crever d'envie d'en écrire aussi.

Attraper la mort et revenir complètement épuisé (le mot est faible) mais content

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 14:39

http://imgv2-4.scribdassets.com/img/word_document/80162706/72x93/e4dd27c801/1328133394Salut à toi lecteur.

Sache que le numéro 9 du zine de la communauté de blogs Autre Monde vient de sortir sur le toile et que je suis dedans (enfin ma nouvelle le bonhomme, qui a raflé la seconde place du concours de nouvelle). Je t'invite à te délecter des infos qui jonchent ces pages, ainsi que de ma nouvelle.

 

Sache aussi que je serai en dédicace les 11 et 12 février 2012 à bagneux, au festival Zone Franche, sur le stand des éditions Malpertuis. Ca c'est parce que ma nouvelle 28 jours est parue dans l'anthologie Malpertuis 3, publiée par l'éditeur susnomé. De la balle, yeh !

 

Le numéro 5 de la rue Pénombre est également sorti. C'est du fantastique, c'est de bonne qualité (sauf une nouvelle que j'ai trouvée vraiment mauvaise), c'est en couleur et c'est pas très cher (moins de 5€). J'oubliais, dedans, il y a Une explosion de soleil bleu, une nouvelle qui se passe à Périgueux.

Tu trouveras des critiques ici et .

 

Voilà lecteur, à bientôt. Et n'oublie pas qu'écrire est bon pour la santé.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 21:34

 

Le plaisir minuscule de Philippe : une bouffée de tendresse dans un monde de brute.

 

Le baiser à l'enfant endormi


enfants-copie-1Après l'agitation de la journée, les frustrations, les contrariétés, les
échanges, les rires, vient enfin le temps du repos. Dans le silence du
début de la nuit se glisse presque sans bruit le dernier rituel. L'enfant dort,
idéal. Son visage est calme et sa lente respiration nous apaise. Il est
vivant et éternel, car il n'a plus d'âge : il est encore le bébé qui
dort de toute son innocence, il est l'enfant qu'on guide et qu'on
protège, il est l'adulte, déjà, qu'on regardera partir ému et fier. Un
baiser lui fait naitre un sourire inconscient, et on se sent
indispensable. Voilà, on l'a bénit pour la nuit, il part pour ce voyage
solitaire avec notre protection invisible, et nous sommes certains à
présent qu'il y aura un lendemain. Ce sera grâce à nous, mais l'enfant
n'en saura rien.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 11:07

Voici le plaisir minuscule de Pascale. A lire avec attention, tant on s'y croirait.

 

train.jpgPrendre le train

 

D'abord il y a la gare, et la peur d'arriver en retard, de manquer le train. De manquer le départ, d'être obligé d'appeler : « non, je ne serai pas là, j'ai encore raté le train. Pouvez-vous venir me chercher à 16h00? Ah, il est déjà parti... tu essaieras de le joindre? Oui, je sais, c'est compliqué, désole. Oui, j'aurais préféré aussi... »

Mais on n'a pas rencontré d'obstacle sur la route, pas eu besoin de faire demi-tour parce qu'on avait laissé le billet sur la table de la cuisine et nous voilà en avance.

Donc il y a la gare et son hall si grand qu'on aimerait y chanter, y danser, ou peut-être y faire du patin à roulettes. Il y a les gens, comme des insectes, des gens qui courent et des gens qui s'embrassent avec l'énergie du désespoir prochain ou l'enthousiasme du bonheur retrouvé. Des gens aux prises avec les objets : poinçonneuse récalcitrante, valises encombrantes, talons qui se cassent dans les escaliers, billets égarés au fond du sac, sous les confiseries et le journal achetés au kiosque.

Mais on est en avance, le billet en sûreté dans une poche, un livre et une bouteille d'eau rendent inutile le passage par le kiosque bondé. On s'y arrête tout de même, satisfait de pouvoir y flâner. La machine qui avale le billet nous gratifie d'un petit bruit rassurant, le quai est devant nous. Il y a des trains qui partent et des trains qui arrivent. Les gens regardent dehors, ils sont pleins d'histoires, nous aussi ; nous faisons semblant de ne pas nous regarder.

Sur le quai, on a encore le temps d'une dernière cigarette dans le bruit des gens et des machines. C'est maintenant l'heure de prendre place. On a repéré la sienne en fonction du numéro inscrit sur le billet ou selon d'autres critères : l'anonymat d'un wagon ou la promiscuité à la fois amusante et pesante d'un compartiment.

On est assis confortablement, le train part. Assis dans le sens contraire de la marche, on voit le monde extérieur surgir brutalement pour s'éloigner lentement. Il est de toute façon indifférent à nos regards. On sort un livre qu'on lit sans conviction. Autour de nous bruissent mille histoires. Bercé et promené comme en ses premiers jours, on s'endort.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 10:59

 

A venir, des textes d'atelier basés sur le principe du livre : La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm

Pas mal de plaisirs minuscules ont donc été écrits. Le premier que je vous présente est le mien. A suivre ceux de pascale et de Philippe C. (et oui, il y a plusieurs Philippe !)


chaussure.jpgOn l'a perdu depuis des mois. C'est un objet quotidien, une brosse, une chaussure, un livre. On a fouillé derrière et sous les meubles, dans les tiroirs, dans le jardin. On est passé et repassé aux mêmes endroits. On a parcouru sa mémoire à s'en donner mal à la tête. Et on a lâché prise. Vaincu par le sort, la malchance, ou la volonté de l'objet de ne pas être trouvé.

Cet objet si important, irremplaçable, on l'a mis à l'écart de notre vie. Comme un ruisseau modifie son flux quand un arbre tombe dedans, notre existence s'est adaptée à cette absence.

Et un jour, on le retrouve.

C'est un de ces jours où on accomplit quelque chose de spécial dans la maison. Modifier l'organisation des meubles d'une pièce, changer le lave-vaisselle ou repeindre le salon. On place le foyer en branle-bas de combat, on remue la poussière. En général, quand on commence à toucher aux meubles, une intuition survient : « Aujourd'hui, je vais dénicher de vieux trucs ». Mais on ne sait pas encore qu'on va tomber sur lui.

Quand on y est, quand on a enfin mis l'objet à jour, on se met à crier : « Devine ce que je viens de trouver ! ». L'autre réfléchit quelques instants puis lâche avec une hésitation feinte : « Ça serait pas ta chaussure quand même ? »

Pourtant si, c'est la chaussure, ou le style Mont-blanc, ou la paire de lunettes de soleil. Elle était dans un endroit beaucoup trop évident pour qu'on y pense. La logique même. Ou alors dans une zone improbable, sur le dessus d'un meuble par exemple. Ou, pire, dans un des ces recoins mal éclairés où on a regardé cent fois, avant de jeter l'éponge.

Quand on tombe sur l'objet, quand il daigne enfin se révéler, on n'y croit pas tout à fait. Il y a un flottement, un temps suspendu, ouaté, incrédule. Puis on le saisit dans sa main comme s'il s'agissait du Saint-Graal, on le soupèse, on l'époussette, on le retourne afin de s'assurer de sa tangibilité. On ne se rend pas tout de suite compte du plaisir qu'on éprouve à avoir fait cette découverte. Il y a encore tant de choses à accomplir dans cette journée de chambardement. Pourtant le soulagement est évident. Comme une pièce de puzzle qui retrouve enfin sa place. Un mystère de moins à élucider. L'objet, on le range avec précaution. Pas moyen qu'il s'égare de nouveau. Et on revient au réel, on classe cette découverte dans un coin de sa tête, bien en retrait.

Mais, même si la journée est riche en bouleversements et en émotion, elle restera gravée en soi en tant que celle où on a retrouvé sa chaussure.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 15:48

Voici les productions de Philippe lors de la séance d'ateliers "logo rallye". Les, textes sont courts mais denses.

Le premier est le plus abouti, mais j'ai un faible pour le second.

 

 

 

ruche.jpg1/ A partir de mots extraits du livre Maya l’abeille

Il fallait commencer par obtenir le secret de l’ancienne gardienne de la forêt où la vie y était impossible pour le commun des mortels. Personne ne l’a jamais vue, mais tous en avaient le souvenir d’étranges sentiments. Elle gardait la forêt de la ruche monumentale, au croisement de deux vallées. Un parfum émanait de ce domaine sylve et nul ne savait en définir l’origine. Quand les villageois alentours s’arrêtaient de travailler, c’était pour plonger dans ce mystère dont la simple évocation les rendait très agités. Odeurs de fleurs inconnues ? Parfum enivrante de cette fameuse ruche ? Quoi d’autre ?

Un jour, pris par de puissantes angoisses, les habitants de tous les villages des trois montagnes se réunirent afin d’élaborer une stratégie pour piéger la gardienne, la très vieille gardienne. On la disait plus âgée que la plus vieille des montagnes. Inconsciemment, le peuple refusait sa façon de maîtriser le grand mystère de la forêt de la ruche.

Les yeux tournés vers les cimes, les pauvres gens enclins à la quiétude d’une vie monotone ne trouvèrent jamais l’ancienne gardienne. Ils durent s’arranger avec l’ineffable. De cette acceptation du mystère surgit un jour, sans soleil ni nuage, un arc-en-ciel dépassant les limites des montagnes.

Une pluie d’ailes dorées virevoltant baignait le royaume verdoyant. Les villageois firent alors de la gardienne, leur reine protectrice. Depuis, la sérénité y règne profondément.

 

 

2/ A partir de mots extraits du livre Un homme qui dort de Georges Pérec.

J’entre dans le volume obscur et y trouve un carré de céramique dont le reflet rebondit timidement sur la masse de vêtements aux grandes dimensions. Dans le très petit angle du volume obscur, un homme tient un tableau au contenu neutre. Je demande :

- Qu’est-ce donc ?

L’homme répond : « Ce tableau contient les propriétés même de mon esprit ».

Le lieu soupire d’apaisement. Je ne comprends rien. Je sors alors vers un autre volume, lumineux celui-là.

 

 

3/ A partir de mots extraits du livre Matilda.

Voyez comme ils sont curieux, ces gens ! Ils ignorent tous les rejetons de la société. Tous ! Ils en ignorent même tous les poisons qui rendent aveugle. Essayez donc de faire le point. Aucun génie ne surgit plus !

Que le monde se réveille ! Réveillerez-vous un jour, odieux personnages ? Voyez comme ces rejetons sont les vôtres et que votre folle envie de crier que vous refoulez vous rend tous malades !

Que votre curiosité est limitée ! Voyez que vous êtes limités. Si limités à rejeter ce que vous êtes

 

A suivre : plein de textes basés sur les Plaisirs Minuscules de Philippe Delerm.

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 11:29

 

Voici un texte produit en atelier d'écriture dimanche dernier. C'est une version légèrement remaniée. A la base, il s'agir d'un logo-rallye, dont le contrainte était de placer, dans l'ordre, les mots suivants :

les internautes – hordes – couloirs – tribus – gnous – soleil – on vaque – tatoue – tribaux – dollars

D'autres textes, écrits par d'autres participants à l'atelier, devraient être postés dans les prochains jours...

cyber.jpgLa nuit, le lieu est occupé par des internautes. Les hordes de blogeurs, chateurs, joueurs en ligne et autre rédacteurs d'e-mail. Mais au matin, les couloirs sont devenus vides, les tribus numériques ont déserté le lieu ensoleillé comme les gnous fuient le prédateur. Le soleil chasse les accro au numérique, et c'est dans ces moments que ces locaux prennent un air lugubre.

A travers les stores tirés, une lumière blafarde baigne les rangés d'ordinateurs éteints. Presque plus aucun humain ne trouble cette étrange quiétude. C'est à peine si on vaque à des opérations de nettoyage basique. Un balayeur solitaire, en effet, parcourt les travées en sifflotant doucement.

Ce balayeur, c'est moi.

Tout en ramassant les canettes de coca vides et passant la soufflette entre les touches des claviers, je laisse vagabonder mon imagination dans cette atmosphère irréelle. Je visualise des squatteurs forcer l'entrer et s'installer pour se tatouer des motifs tribaux sur tout le corps. Ou bien les PC prendre vie brutalement et afficher le CAC 40 sur un air de jazz manouche. Sinon, les murs peuvent s'escamoter et laisser la place à une planète désertique, façon décors post-apocalyptique de cinéma à dix dollars.

Le matin, quand le cyberespace est en veille, c'est mon imagination qui s'installe à sa place.

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 15:43

 

Le texte de Pascale. Court et simple, il n'utilise que les mots piochés en ville.


place.jpgAutour de la place, prière de ne pas stationner

Danger de mort hors des emplacements matérialisés

Gardons notre ville propre pour une durée limitée

Pas de publicité, défense d'afficher

Interdit, autorisé

Stop!

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Avancée des différents projets

Voici tous mes projets actuels, avec leur nature et leur état d'avancement.


 

Rêve de papier (Roman ado) : V3 terminée, en recherche d'un éditeur.

Depuis que son père a disparu, Martin note ses rêves sur des blocs notes. Sa vie prend un tournant innatendu lorsqu'il rencontre Sasha, une blonde qui hante ses rêves depuis plusieurs années...

 

La Marche Rouge (polar - fantasy, adulte, suite de Décadence) : premier jet en cours, chapitre 14 sur 14.

Badia et Fahim ont pris des chemins différents. Le devin tente d'oublier ses chimères et a trouvé une retraite dans un Temple perdu dans la montagne. La jeune femme est quant à elle de retour à Twynte, bien décidée à rendre l'organicisme officielle...

 

Celui qui parle (roman ado) : premier jet terminé.

Le 31 décembre 1999 à minuit, la voix a disparu de la surface de la terre. Plus personne ne parle. Sauf Roméo, qui est justement né le 31 décembre 1999 à minuit. Mais ce n'est pas facile d'être Celui qui Parle, dans un monde devenu muet...

 

Les démons de l'East End (recueil de nouvelles policier / fantastique) : 4ème nouvelle en cours de rédaction : 21b Baker Street

Lors de l'été 1890, une horde de démons de l'enfer a déferlé sur Londres. La plupart ont été tués durant la première semaine. Mais les survivants se sont terrés dans l'est de la capitale britanique et commentent à l'occasion des crimes horribles...

 

A corps perdu (Bande dessinée réaliste) : découpage en cours (21 pages découpées sur 54).

Bérénice a un comportement particulier : elle utilise les choses, les gens, les boulots, puis les jette. Mais sa vie change le jour où emménage chez elle un chat qui parle.


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