Ce texte n'a presque ni queue ni tête. Il se base sur le livre (génial) de Georges Perec (http://www.telerama.fr/livre/l-art-et-la-maniere-d-aborder-son-chef-de-service-pour-lui-demander-une-augmentation,35283.php pour un court extrait), écrit sans aucune ponctuation. Mon écrit, au contraire, utilise de nombreux signe de ponctuation, dans un souci de simplification (car il faut toujours – toujours – simplifier).
Toute douleur craniène suite à cette lecture ne serait que pure coincidence...
Le choix du moyen de transport pour se rendre en centre-ville
Bonjour. Nous allons aujourd'hui nous pencher sur cette question classique, que dis-je ce cas d'école, que je nommerai " le choix du moyen de transport pour se rendre en centre-ville ". Dans un souci de simplification – car il faut toujours simplifier dans la vie, autrement tout devient incroyablement compliqué – nous nous cantonnerons à deux choix et seulement deux, à savoir la voiture et le vélo. Nous nous demanderons donc dans un premier temps si nous (je dis nous pour simplifier – car il faut toujours simplifier – mais cela peut impliquer une personne comme deux ou trois ou quatre ou davantage) si nous, disais-je, habitons près ou loin du centre-ville où nous comptons nous rendre, considérant en passant que le seul cas de figure qui ne se pose pas est celui où nous habitons au centre-ville (auquel cas nous nous y rendrons à pieds, à moins que le dit-centre-ville soit extrêmement grand ou qu'il nous soit difficile, voire impossible, d'envisager la marche à pied comme moyen de transport, peut-être par choix ou à cause d'une infirmité physique que nous ne détaillerons pas ici). Ainsi deux cas de figure se présentent : ou nous habitons près ou nous habitons loin du centre. Si nous habitons loin, le vélo semble être à proscrire, à moins que nous soyons particulièrement sportifs ou que nous aimions les longues balades à vélo (mais dans un tel cas, il s'agit d'une balade et non d'un trajet utilitaire qui, précisons-le, consiste à nous rendre en centre-ville pour un rendez-vous, une course, un besoin pressant, enfin un but important qui élimine de fait toute velléité de flânerie). Si nous habitons près du centre, c'est dire à une distance qui implique de se questionner sérieusement sur le moyen de transport à emprunter, à savoir le vélo ou la voiture, nous nous demanderons dans un premiers temps s'il fait froid. Dans l'éventualité où il ne fait pas froid, c'est à dire où la température est agréable, sans être non plus chaude, voire caniculaire (nous nous épargnerons cette éventualité dans un souci de simplification car il faut toujours simplifier) nous irons observer la voiture et nous noterons si elle est bien garée ou si son stationnement présente la moindre incidence sur la circulation des autres véhicules ou des piétons. Dans ce dernier cas, le choix est évident : il faut l'utiliser pour nous rendre dans le centre, afin d'éviter que notre monture ne continue ainsi de gêner par sa présence la fluidité du trafic roulant et marchant. Dans le cas où le véhicule est parfaitement bien garé, nous nous rabattrons sur le vélo, non sans nous être posé une autre question : Sommes-nous en forme ? Si nous pouvons répondre à cette question par la négative, nous jetterons notre dévolu sur l'engin motorisé, qui a l'avantage de ne pas solliciter notre capital musculaire outre mesure. Par contre, si nous répondons oui à cette question, nous serons bien inspirés d'opter pour la bicyclette, le VTT ou le type de vélo que nous aurons à disposition. Revenons maintenant à notre première question, celle qui concernait le climat – et plus précisément la température extérieure – et envisageons qu'il fasse froid. Nous ferons alors quelques pas en direction de notre carrosse et observerons le dépôt éventuel de givre sur les parties vitrées qui composent ce dernier. Si la voiture est gelée, nous chercherons la gratounette (la fameuse gratounette que l'on a toujours sous la main en été et qui a tendance à disparaître dès que le mercure descend en dessous de zéro degrés Celsius). Si nous trouvons cette gratounette – bingo ! – utilisons-là pour gratter vigoureusement les parties vitrées de notre véhicule, en insistant particulièrement sur le pare-brise et la vitre arrière, et rangeons-la dans un endroit nous permettant de la retrouver facilement la prochaine fois (par exemple dans un vide-poche, dans la boîte à gants ou dans tout autre emplacement de notre convenance). Si nous ne la trouvons point, considérons un instant la possibilité de conduire sans visibilité – et oublions-la aussi sec – et faisons tourner la clef de contact (après avoir mis la main dessus, ce qui n'a rien d'évident lors qu'on a passé son temps à chercher la gratounette) faisons-la tourner, disais-je, dans l'encoignure qui permet de démarrer le véhicule, pour faire disparaître le givre par l'augmentation de la température à l'intérieur de l'habitacle. Mais cela ne simplifie pas les choses et ne nous aide pas à choisir. Considérons donc, pour simplifier (car il faut toujours simplifier, je me tue à vous le répéter) qu'on puisse tout simplement revenir au questionnement concernant notre forme physique et notre propension à actionner les pédales avec suffisamment de force pour faire mouvoir notre masse (ainsi que celle du vélo (ce qui n'a rien d'évident (notamment dans les côtes))) auquel cas le fait que la voiture soit gelée, la gratounette introuvable et le mercure contracté ou dilaté dans le capillaire n'a pas plus d'importance que celle que nous voulons bien lui accorder, et le choix initial, à savoir le mode de transport à utiliser pour se rendre au centre-ville, s'effectuera principalement en tâtant nos mollets.